Une évaluation juste et mobilisatrice, qui permet de se projeter avec ambition et réalisme vers l’enseignement supérieur
Dans l’esprit de la réforme, la valorisation des apprentissages et de l’effort inscrit dans la durée prendra également sa place au côté du processus d’évaluation sommatif d’une épreuve finale sur temps court, ceci afin de transformer le rapport aux apprentissages et de lutter contre le « bachotage ».
Les lycéens bénéficieront de davantage d’informations sur les compétences évaluées, et sur leur niveau de maîtrise personnelle en relation avec les attendus du programme, tant sur les plans des compétences disciplinaires que méthodologiques. Ces informations prendront tout leur sens en articulation avec leur engagement dans l’accompagnement personnalisé et leur projet d’orientation.
Certaines épreuves seront évaluées en contrôle continu avec des notes comptant pour le Baccalauréat et remontées dans Parcoursup, ce qui pose la question de l’équité et de l’égalité des chances à l’entrée dans l’enseignement supérieur. Une réflexion nous semble indispensable dans les équipes sur la question de l’évaluation en référence à des critères nationaux et non locaux (centrage exclusif sur la culture de l’établissement).
Ce qu’en pense l’ISFEC AFAREC IdF :
Evaluer l’élève dans l’esprit de la réforme, c’est lui permettre de se situer, de s’autoévaluer, de mesurer ce qui lui reste à parcourir pour atteindre ses objectifs. C’est envisager l’évaluation comme un levier de mobilisation, de motivation, d’encouragement, de choix d’engagement dans les activités d’accompagnement personnalisé. Evaluer dans l’esprit de la réforme c’est ouvrir à nouveau le dossier de l’évaluation positive, l’évaluation par compétences, par contrat de confiance, etc., c’est se réinterroger sur la mise en activité des élèves et sur les stratégies pédagogiques qui permettent l’engagement actif dans l’apprentissage.
L’ISFEC AFAREC IdF sera attentif aux articles scientifiques et aux expérimentations de terrain en lien avec l’enseignement à distance à des groupes importants par le biais du numérique. L’université, prototype de cette pratique, a constaté les limites de ce modèle transmissif et non interactif pour un certain nombre d’étudiants ne disposant pas de toute la maturité, autonomie, compétences méthodologiques, prérequis nécessaires. S’il résout des problématiques de DHG (dotation horaire globale) et d’organisation, l’enseignement à distance laissera peut-être de côté certains jeunes qui ont encore besoin d’adultes pour comprendre et s’investir. Nous devons y être attentifs et proposer pour eux les adaptations et remédiations nécessaires. De même, concevoir une séquence diffusée en ligne ne s’improvise pas et devra faire l’objet d’une formation des enseignants qui accepteront ce changement de culture.